Le double je

Notre top 3. - se créer le personnage qu’on voudrait être. La formule vous semble peut-être complètement chauffée et réchauffée, mais elle a ses nuances, que vous pouvez prendre le temps d’apprécier. La version la plus connue « deviens ce que tu es. » ne date pas d’hier, (Pindare, Vème siècle avant JC, repris par Nietzsche) et invite à se prendre en main au présent, pour aller vers l’avenir. Avec le virtuel, on peut faire plus. (Ou en tout cas, essayer.) Ça vous arrive d’être insatisfait, parce que vous êtes déçus de ce que vous êtes devenus ? Et bien, à vous de vous projeter et de mettre à plat qui vous voudriez être, en le faisant exister virtuellement. Avec comme objectif, si vous êtes perfectionniste, de devenir petit à petit cette personne. - prendre le temps d’approcher ou de se faire approcher sans être prisonnier de nos complexes. Si vous êtes bourrés de complexes (ça arrive) et que vous savez que c’est ridicule, le virtuel peut vous aider. Parce que malgré tout, vous voilà capable de faire abstraction de tout un tas de détails gênants. Mais pour éviter le grand-écart qui se termine par un fiasco narcissique, n’en profitez pas pour mentir sur vous-mêmes. Non, dites la vérité, parce qu’il ne peut rien vous arriver, cachés derrière vos écrans. - être en tête à tête avec soi-même, et donc mieux aborder les autres. Ça n’a l’air de rien, mais être seul, c’est aussi une chance. Vous êtes les gardiens de votre temps, et surtout, de votre temps à consacrer aux autres. Vous pouvez donc anticiper ce que vous avez envie de donner de vous-mêmes. La distance, ça a du bon. En conclusion, il ne faut pas toujours s’interdire d’être deux personnes à la fois. La personne derrière, et celle dedans l’ordinateur (la tablette, le smartphone.) Vous avez le choix.